Les Systèmes Agroforestiers ou SAF se révèlent être une solution durable et prometteuse pour la restauration des terres, notamment dans les Hautes Terres centrales de Madagascar, où la déforestation et les pratiques agricoles non durables ont causé une grave dégradation des sols. Ceci entraînant une baisse des rendements et une expansion des terres dégradées. Traditionnellement pratiqués sur la côte Est de Madagascar, en particulier avec des cultures telles que le giroflier, les SAF sont désormais en cours d’adoption dans cette région.
Une alliance fructueuse pour régénérer les terres agricoles
Les SAF combinent la culture d’arbres avec celle des cultures agricoles, offrant ainsi une solution qui préserve les sols tout en soutenant les moyens de subsistance des agriculteurs. Cependant, le faible taux de survie des arbres après la plantation constitue un défi majeur, en grande partie en raison des incendies récurrents dans les zones de savanes où sont implantées les plantations forestières.
Pour relever ces défis, le projet DIABE, financé par l’Union européenne, encourage l’association des arbres avec des cultures vivrières telles que le riz pluvial, les haricots, la patate douce et le manioc au cours des deux premières années après la plantation. Cette approche permet non seulement de protéger les jeunes arbres contre les incendies, mais aussi d’améliorer la qualité du sol, de lutter contre l’érosion et de fournir des sources supplémentaires de nourriture et de revenus pour les familles.
Résultats et perspectives du projet DIABE
Le projet DIABE a connu des résultats prometteurs, avec une augmentation significative des SAF en association ainsi que des pare-feux verts au cours des dernières années. En 2024, des études supplémentaires seront menées pour évaluer les taux de survie des arbres et la croissance dans les reboisements avec cette pratique, ainsi que pour quantifier les productions des cultures vivrières associées aux arbres.
Ces recherches permettront d’orienter au mieux les agriculteurs vers les pratiques les plus productives et de garantir le succès à long terme des SAF dans la région. En dépassant largement l’objectif initial de 500 hectares de SAF d’ici fin 2024, le projet témoigne de son importance croissante dans la lutte contre la dégradation des terres et la promotion de pratiques agricoles durables.
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