Projet
AMPIANA
Appui au Marché Piscicole d’Analamanga.
CONTEXTE
Principal pourvoyeur d’emploi et base de la production alimentaire nationale, l’agriculture reste un secteur stratégique à Madagascar. Avec une contribution au PIB agricole de 43%, la filière rizicole y occupe une place de choix. Plus des deux tiers de la superficie cultivée est occupée par la culture du riz pratiquée par 87 % des agriculteurs et largement autoconsommée.
Si le riz joue un rôle central en termes de sécurité alimentaire, bien qu’en quantité insuffisante du fait de rendements insuffisants, il est aussi, par sa prépondérance dans les régimes alimentaires de la majorité de la population, un facteur déterminant d’une malnutrition chronique toujours très élevée dans le pays. Plus de 40% des enfants de moins de cinq ans en sont affectés.
La rizipisciculture intensive, combinant productions rizicole et piscicole, permet une augmentation de la valeur ajoutée de la rizière de 150 à 200 % et offre ainsi des perspectives considérables pour lutter contre la pauvreté rurale et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Suite à une première phase mise en œuvre par les mêmes partenaires de 2015 à 2019 (AMPIANA I), le présent projet se propose de capitaliser sur les acquis obtenus pour continuer à promouvoir la rizipisciculture intensive dans les exploitations agricoles familiales des Hautes Terres malgaches en perfectionnant la technologie grâce à des actions de recherche visant une amélioration de la productivité rizipiscicole, une meilleure gestion de l’eau et des progrès dans la structuration des producteurs et leur capacité de commercialisation.
LES REALISATIONS DU PROJET
A LA DATE DU 31 AOUT 2022
NOMBRE DE BENEFICIAIRES
1 220
DONT 204 FEMMES
OBJECTIFS FINAUX
4 000
ALEVINS PRODUITS
1 106 152
OBJECTIFS FINAUX
1 750 000
POISSONS GROSSIS PRODUITE
46
TONNES
OBJECTIFS FINAUX
230
FICHE TECHNIQUE DU PROJET
DURÉE DU PROJET
2020-2024
48 mois de mise en œuvre opérationnelle
BUDGET DU PROJET
€ 1 052 632
95% financés par l’Union européenne
5% financé par l’Agence Française de Développement
Le présent projet a deux objectifs spécifiques : • Étendre et densifier le réseau d’exploitations agricoles familiales intégrant des pratiques agroécologiques rizipiscicoles dans leur système d’exploitation ; et • Réunir les conditions durables au développement de la filière par la concertation entre les acteurs de la chaîne de valeur piscicole et le développement de circuits de commercialisation respectueux de la qualité des produits piscicoles.
Sur le plan technique :
- Augmentation de plus de 150% du nombre de producteurs rizipiscicoles
- Accroissement de la production/productivité rizicole de 10 à 20%
- Amélioration des rendements piscicoles au-delà de 300kg/hectare
Sur le plan institutionnel :
- Accroissement de la structuration de la filière rizipiscicole via une augmentation des circuits de distribution et de commercialisation
- Renforcement de capacité des acteurs locaux
- Augmentation du soutien des FDAR/CSA à la rizipisculture
Sur le plan socioéconomique :
- Amélioration des revenus et des conditions de vie des ménages ruraux
- Amélioration des pratiques et de la diversité alimentaire chez les femmes et les enfants
4000 EAF intéressées susceptibles d’intégrer la rizipisciculture dans leurs systèmes de production
Les acteurs
de la chaîne de valeur : collecteurs et opérateurs de marché (vendeurs).
Les groupes de rizipisciculteurs, formels ou informels, et les organisations de producteurs (OP) inscrits dans une démarche de structuration.
Les ménages ruraux, en particulier les femmes et les enfants, des régions Analamanga et Itasy et de la périphérie d’Antananarivo.
Les paysans diffuseurs
« promoteur de la rizipisiculture » qui spontanément diffusent à large échelle les pratiques améliorées de la rizipisciculture ou se positionnent comme leader de groupes de producteurs.
Résultat 1
Les pratiques agroécologiques de production rizipiscicole sont diffusées à un grand nombre d’exploitations agricoles familiales et le réseau de producteurs et productrices d’alevins s’étend.
Résultat 3
L’animation des réseaux des groupes locaux permettant de renforcer les dynamiques de groupe et la profession piscicole se structure autour d’une offre de service répondant aux préoccupations exprimées par les producteurs.
Résultat 5
Des circuits courts de commercialisation des produits piscicoles de qualité sont mis en place.
Résultat 2
Des innovations techniques sont développées par un dispositif de recherche-action et leur appropriation par les pisciculteurs permet d’améliorer la productivité rizipiscicole.
Résultat 4
Un réseau interprofessionnel des acteurs de la filière structure la chaîne de valeur.
Résultat 6
Les Fonds de Développement Agricole (FDA), les Centres de Services Agricoles (CSA) et les Collectivités Territoriales Décentralisés (CTD) sont en capacité d’évaluer les besoins de la filière piscicole et d’accompagner les porteurs de projets.
Régions Analamanga et Itasy
50 communes